Jeune diplômée : et après le chômage ?

11:00

Ca faisait longtemps que je n'avais pas écrit de billet un peu sérieux et ça me trottait dans la tête. Ca faisait aussi un moment que j'abordais le sujet sur Twitter et où je balançais mes bonnes nouvelles sans détailler plus que ça. Il m'a fallu un peu de temps pour laisser se décanter les choses mais maintenant que j'y vois un peu plus clair, il me semble que c'est une bonne idée d'en parler.

La dernière fois que je vous ai parlé de ma situation professionnelle, c'était il y a un peu plus d'un an. Je découvrais la réalité des jeunes diplômés au chômage et j'essayais de faire bonne figure. Malgré toute ma bonne volonté, cet article me laisse encore un goût un peu amer quand je le relis, et je retrouve sans difficultés le mal-être que je ressentais à l'époque. Au vu de tout ce qui s'est passé depuis un an, ça m'embête un peu de rester sur cette note.

En un an, j'ai vu ma vie changer du tout au tout une nouvelle fois. Je n'ai pas du pris la direction que j'attendais. Pourtant, au final, j'arriverai très certainement au même point.
Il y a un an, le domaine de mes rêves, c'était le marketing international chez l'annonceur. Pourtant, à force de me faire refouler et d'entendre que j'étais trop jeune ou trop diplômée, j'ai fini par réfléchir à un plan B et même à un plan C. En réalité, je crois que j'en suis même arrivée au plan D.

Après quelques mois de chômage, j'ai dû me rendre à l'évidence : non, je ne pouvais pas attendre indéfiniment de retrouver le job parfait. Même pas pour une question d'argent, mais pour une question de bien-être personnel. Je fais partie de ces personnes qui ont besoin de travailler et qui se sentent pas bien sans univers professionnel dans lequel s'intégrer.
Au chômage, je ne chômais pas, comme je me plaisais à le dire : j'étais bénévole aux Restos du Coeur et je participais à tout ce que je pouvais, j'ai créé mon petit shop et j'avais déjà ce blog. Autant vous dire que j'arrivais sans difficultés à remplir mes journées. Mais ça ne me suffisait pas pour retrouver un équilibre qui me convienne.
J'ai donc fait un gros choix dans mes priorités professionnelles et j'ai redéfini mes priorités. C'est difficile de se poser les bonnes questions quand on est encore jeune et bourrée d'ambition. Les conseillers de Pôle Emploi ne sont pas vraiment à l'écoute (ah toutes ces démarches faites en vain) et je pense qu'il faut vraiment avoir vécu cette situation pour arriver à saisir toute la difficulté de l'histoire. J'ai eu l'énorme chance de croiser des gens admirables, notamment grâce aux Restos du Coeur. Un monsieur, par exemple, qui m'a fait partager son expérience et qui m'a beaucoup conseillée.

J'en suis arrivée à définir deux priorités absolues : un job où j'aurais au moins à parler anglais et un environnement de travail agréable. Le reste (le domaine en particulier, le niveau de responsabilité, le salaire, le détail des tâches à effectuer, etc.), ce n'est que du bonus. Moi, tout ce que j'ai toujours voulu faire, c'est évoluer dans un environnement interculturel et c'est finalement ce qui a déterminé tous mes choix après le bac.

Quand j'ai eu mon dernier entretien, j'étais prête à effacer ma date de naissance et mon master de mon CV, pour voir. Mais finalement, ce tri dans mes priorités a payé. J'ai trouvé un job, un CDD de quatre mois en tant que chargée de clientèle bilingue anglais. Oui, je sais, l'intitulé de poste est joli. En pratique, ne nous emballons pas : il s'agissait d'un job dans un centre d'appel.
Mais finalement, ce centre d'appel, j'y travaille toujours, presqu'un an plus tard. Même que j'ai décroché du téléphone. Même que ce job, qui était presque exclusivement alimentaire, me plaît beaucoup. Laissez-moi vous expliquer.

Je vais enfoncer les portes ouvertes : bosser en centre d'appel n'est une vocation pour personne. Parmi mes collègues, on a tout type de niveau d'études, d'expérience, tout domaine. Par contre, on a un truc que je n'avais pas dans mon job précédent et qui manque aussi à beaucoup de personnes de mon entourage : une ambiance de travail sympa. Alors quand il faut que j'aille bosser à 7h, je n'y vais pas en traînant les pieds (même si, j'avoue, je viendrais bien avec ma couette, mon pyjama et un chat).
Je vais aussi vous rappeler un détail que j'ai mentionné quelques lignes plus haut : je suis ambitieuse. Mon but, ce n'est pas d'écraser les autres pour grimper les échelons. Ca n'a aucun mérite et ça n'apporte aucune satisfaction. Par contre, je pars du principe que dans n'importe quel job, il y a des choses à (ap)prendre et des opportunités à saisir. C'est ce que je faisais quand je travaillais au McDo, et c'est ce que j'ai fait ici. J'ai bossé sérieusement, j'ai été disponible quand on me le demandais, j'ai aidé les autres quand je le pouvais.
J'ai eu l'énorme de chance de tomber à un moment où on avait besoin de ce que je pouvais offrir et d'avoir des supérieurs qui m'ont fait confiance. C'est comme ça que je suis devenue formatrice. Depuis quelques semaines, j'ai même atteint un poste de management où je serai focalisée sur les activités internationales.
J'ai un master en management interculturel validé il y a un peu plus de 3 ans et si je ne m'imaginais pas travailler dans ce domaine, c'était définitivement le type de poste qui m'intéressait. Alors oui, je ne fais plus de salons aux quatre coins de l'Europe, je travaille avec l'Allemagne alors que je suis plutôt spécialisée Espagne et Amérique du Sud, je ne passe plus la moitié de mon temps sur Photoshop. Mais tant pis, mes journées sont bien remplies, j'apprends des tonnes de choses et c'est quelque chose sans quoi je ne peux pas m'épanouir. J'ai même le temps d'avoir une vie à côté du boulot (oui, ça fait bizarre).

Il y a des gens qui savent exactement quel type de job est fait pour eux et qui y arrivent directement. Je ne suis pas ce genre de personne et je ne pense pas qu'il y en existe beaucoup. La finalité de cet article, c'était de vous expliquer un peu ce que je suis devenue depuis tous ces mois, mais c'est aussi de vous montrer que tout n'est jamais limpide. Oui, je sais, ça devrait sembler évident. Mais quand on est jeune, on a beau être ambitieux et avoir assez de maturité pour endosser un job à responsabilités, on manque parfois un peu de recul. C'était et c'est sans doute encore mon cas. J'ai foncé pendant des mois sur des portes fermées et mon entourage s'étonnait que je n'arrive pas à les ouvrir. Tout ça parce que j'avais oublié que les petits chemins détournés peuvent être sympas aussi.

Je vais m'arrêter sur cette métaphore foireuse avant que ça devienne complètement ridicule :)
J'espère en tout cas vous avoir redonné un peu d'espoir si vous êtes dans la situation qui était la mienne il y a encore quelques mois. Et si vous l'avez aussi vécue, je serais ravie de lire vos expériences à vous !


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5 petits mots

  1. Je suis contente que ta situation professionnelle te plaise :). Tu es encore en CDD ou tes promotions ont été accompagnées d'un CDI ? Et pour répondre à ta question finale, pour le moment je n'ai pas été confrontée au chômage, mais ça ne serait tardé ^^'.

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    1. J'ai un CDD et une promesse de CDI à la fin, donc ça me va !
      Bon courage pour le jour où ça arrivera, ce n'est jamais facile mais ça ne durera sans doute pas :)

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    2. (Raaah désolée pour la faute dans mon dernier commentaire --'.)
      Ok :), c'était le moment curiosité ^^. Je trouve ça top d'avoir pu évoluer, et puis ça a dû faire beeeeeaaaaauuuuuuccoooooouuuuuup de bien en ton estime en toi. :)

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  2. C'est dingue que tu aies du enlever de ton CV ton âge et le master pour pouvoir être prise, c'est affreuuuuuuuux !!! Je suis aussi en Master là, et j'ai totalement peur de ne rien trouver après le diplôme. Mais pareil, si je ne trouve rien, je prendrais ce qu'il y a, impossible de rester au chômage trop longtemps (quoique c'est juste parfait pour faire le blog :p). J'ai également travaillé dans un centre d'appel en alternance pendant 2 ans, et je n'ai jamais rien fait en rapport avec mon cursus scolaire! J'étais au bord du suicide ahah. En faites, je suis de Strasbourg, et je travaillais à B 2 S, peut-être que c'est là que tu travailles actuellement :p
    En tout cas, bravo pour ton parcours, tu as fait le bon choix, surtout s'il y a une bonne ambiance et que le matin tu te lèves de bonne humeur pour aller tafer ;)
    www.laureabeauty.com

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    1. C'était mon dernier recours en effet, même si je n'ai pas eu à aller jusque là. J'aurais pu décrocher d'autres postes bien plus tôt si je n'avais eu que ma licence :/
      Je ne suis pas chez B2S, mais je connais :) Et d'après les échos que j'en ai, je ne pense pas que j'aurais pu m'y plaire autant.
      En tout cas bon courage pour la fin de tes cours et pour la recherche qui suivra ! Ce n'est pas une période géniale mais quand on en veut, ça se passe plutôt bien !

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Merci d'être passé(e) ici et encore merci pour le petit mot que vous vous apprêtez à écrire.

Cécile ♥

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