Je fais partie de cette génération de gamins qui ont grandi avec Harry Potter. Mieux, je fais partie de ceux qui ont vécu leur adolescence avec lui, en même temps que lui.
C'est en 1999 que j'ai ouvert L'école des sorciers pour la première fois. C'était l'année de sa publication en poche en France, quelque mois avant que Harry ne devienne une star de papier. J'avais 10 ans, et alors que je lisais les aventures de ce gamin qui faisait son apparition dans un monde nouveau pour lui, je m'apprêtait à entrer en sixième dans un collège complètement inconnu. Comment ne pas s'identifier, et accrocher ?
Le 21 juillet, comme de nombreux autres fans un peu partout dans le monde, je me suis réveillée avec cette petite boule d'excitation au creux de l'estomac. Je suis allée bosser, et je suis sûre que si j'avais pu faire des hambs en forme de Harry Potter, je l'aurais fait. Et puis viens l'heure de la pause, vite, je grignote avec de me précipiter à la FNAC, oubliant complètement la braderie de Bordeaux, qui fait que la rue Ste-Cath' ressemble à un péage d'autoroute un jour de départ en vacances, qu'il y a plein de familles qui exhibent leurs gosses devant les collègues qui font la même chose, des jeunes qui se disputent, des types qui tentent de faire la manche entre deux stands. Le deuxième étage de la FNAC me semble bien loin de l'arrêt de tram... Mais finalement, j'y arrive, et dès que j'entre, je le vois, le livre tant attendu, en plusieurs exemplaires sagement alignés, puis plus loin encore, mais je décide d'être sage et de monter le chercher au deuxième. A l'étage, une vendeuse replace de nouveaux exemplaires du précieux en souriant et me dit que c'est pas possible, ils partent décidément trop vite. Je saisis un livre et avec un sourire probablement niais aux lèvres, je me balade un peu au rayon mangas avant de redescendre. J'arrive à me retenir de lire dans le tram, dans la voiture, je ne peux pas faire autrement, et dès mon retour à l'appart', tant pis pour les mains odeur ketchup-corni-oignons, je commence, là, maintenant, tout de suite, merde, j'ai plus qu'une heure et demie avant d'y retourner. Je continue le soir, sans pouvoir m'arrêter, même si tous les 5 chapitres environ, je me dis qu'il serait plus raisonnable de dormir un peu. Et finalement, à 4h du matin, je me décide à fermer mon précieux un peu, les paupières plus difficilement, parce que c'est pas tout mais demain je bosse moi. Le manque de sommeil me dérange à peine, j'arrive à avaler encore quelques chapitres avant de retourner McDoter, et puis ça y est, j'ai fini, je suis off, je peux dévorer tout mon saoul les trois chapitres qui restent. Le livre finit trop vite, j'ai peur de lire l'épilogue. Et puis c'est la dernière phrase. Je tourne la page, encore avide de mots, mais la page suivante est blanche. Je reviens en arrière, je relis, je retourne la page. Pareil. Merde. Ca y est, c'est fini, et c'est déjà bizarre. Déjà un vide, pas encore un manque à combler, mais ça ne saurait tarder. Je n'attendrai plus jamais avec impatience le nouveau tome des mois à l'avance. Plus de crises d'euphorie débiles la semaine précédant la sortie. Plus besoin de me taire devant ceux qui attendent la VF mais qui veulent savoir un peu. Plus.
Pour ce qui est de l'histoire, c'est dans la lignée du reste, c'était logique. Mais j'ai été déçue. Plus précisément, J.K. Rowling m'a déçue. Le livre est bâclé, l'écriture brouillonne et parfois confuse à tel point qu'elle vaut à peine mieux que certaines fanfictions, mais parfois de nouveau excellente et jubilatoire. Certains personnages perdent cruellement de leur épaisseur avant de la retrouver brusquement, dans un manque de finesse total. Snape. Mon pauvre Snape. Il s'est révélé être le personnage très intéressant que je savais, mais j'ai détesté la façon dont il a été montré dans ce tome. Subtilité, subtilité... ah ben nan, y'en avait pas. Et cette résurrection improbable suite à cette discussion tout aussi tirée par les cheveux. Aïe aïe aïe ! J'avais envie de sauter directement ce chapitre pour passer au suivant. Mais il y a quand même eu des bons points. Ma petite Ginny, comme toujours. Bah, de toute façon, je suis fan, quoiqu'il arrive^^ Et Lupin et son Teddy, c'est chou, et un peu de douceur et de mignonerie débile ne fait pas de mal. Fleur, qui se révèle petit à petit. Et Molly Weasley, évidemment. Prends-ça dans ta gueule, Bella. Oh, oui, j'ai aussi adoré, comme toujours, les deux soeurs, leurs différences, Bella complètement timbrée, Sissy folle de son fils... J'ai aimé l'épilogue aussi, quoique complètement niais, presque hors-de-propos et trop bubble-gum à mon goût. Je l'ai aimé justement parce qu'il était niais, et mignon, et que je trouvais ça trop choupinet... Je suis incorrigible XD
Malgré tout, je le relirai, parce que c'est quand même du J.K.R., c'est quand même un Harry Potter, et je l'ai dévoré [ bien que trop vite >.< il a tenu que 24h et des poussières... ] avec grand plaisir.
C'est en 1999 que j'ai ouvert L'école des sorciers pour la première fois. C'était l'année de sa publication en poche en France, quelque mois avant que Harry ne devienne une star de papier. J'avais 10 ans, et alors que je lisais les aventures de ce gamin qui faisait son apparition dans un monde nouveau pour lui, je m'apprêtait à entrer en sixième dans un collège complètement inconnu. Comment ne pas s'identifier, et accrocher ?
Le 21 juillet, comme de nombreux autres fans un peu partout dans le monde, je me suis réveillée avec cette petite boule d'excitation au creux de l'estomac. Je suis allée bosser, et je suis sûre que si j'avais pu faire des hambs en forme de Harry Potter, je l'aurais fait. Et puis viens l'heure de la pause, vite, je grignote avec de me précipiter à la FNAC, oubliant complètement la braderie de Bordeaux, qui fait que la rue Ste-Cath' ressemble à un péage d'autoroute un jour de départ en vacances, qu'il y a plein de familles qui exhibent leurs gosses devant les collègues qui font la même chose, des jeunes qui se disputent, des types qui tentent de faire la manche entre deux stands. Le deuxième étage de la FNAC me semble bien loin de l'arrêt de tram... Mais finalement, j'y arrive, et dès que j'entre, je le vois, le livre tant attendu, en plusieurs exemplaires sagement alignés, puis plus loin encore, mais je décide d'être sage et de monter le chercher au deuxième. A l'étage, une vendeuse replace de nouveaux exemplaires du précieux en souriant et me dit que c'est pas possible, ils partent décidément trop vite. Je saisis un livre et avec un sourire probablement niais aux lèvres, je me balade un peu au rayon mangas avant de redescendre. J'arrive à me retenir de lire dans le tram, dans la voiture, je ne peux pas faire autrement, et dès mon retour à l'appart', tant pis pour les mains odeur ketchup-corni-oignons, je commence, là, maintenant, tout de suite, merde, j'ai plus qu'une heure et demie avant d'y retourner. Je continue le soir, sans pouvoir m'arrêter, même si tous les 5 chapitres environ, je me dis qu'il serait plus raisonnable de dormir un peu. Et finalement, à 4h du matin, je me décide à fermer mon précieux un peu, les paupières plus difficilement, parce que c'est pas tout mais demain je bosse moi. Le manque de sommeil me dérange à peine, j'arrive à avaler encore quelques chapitres avant de retourner McDoter, et puis ça y est, j'ai fini, je suis off, je peux dévorer tout mon saoul les trois chapitres qui restent. Le livre finit trop vite, j'ai peur de lire l'épilogue. Et puis c'est la dernière phrase. Je tourne la page, encore avide de mots, mais la page suivante est blanche. Je reviens en arrière, je relis, je retourne la page. Pareil. Merde. Ca y est, c'est fini, et c'est déjà bizarre. Déjà un vide, pas encore un manque à combler, mais ça ne saurait tarder. Je n'attendrai plus jamais avec impatience le nouveau tome des mois à l'avance. Plus de crises d'euphorie débiles la semaine précédant la sortie. Plus besoin de me taire devant ceux qui attendent la VF mais qui veulent savoir un peu. Plus.
Pour ce qui est de l'histoire, c'est dans la lignée du reste, c'était logique. Mais j'ai été déçue. Plus précisément, J.K. Rowling m'a déçue. Le livre est bâclé, l'écriture brouillonne et parfois confuse à tel point qu'elle vaut à peine mieux que certaines fanfictions, mais parfois de nouveau excellente et jubilatoire. Certains personnages perdent cruellement de leur épaisseur avant de la retrouver brusquement, dans un manque de finesse total. Snape. Mon pauvre Snape. Il s'est révélé être le personnage très intéressant que je savais, mais j'ai détesté la façon dont il a été montré dans ce tome. Subtilité, subtilité... ah ben nan, y'en avait pas. Et cette résurrection improbable suite à cette discussion tout aussi tirée par les cheveux. Aïe aïe aïe ! J'avais envie de sauter directement ce chapitre pour passer au suivant. Mais il y a quand même eu des bons points. Ma petite Ginny, comme toujours. Bah, de toute façon, je suis fan, quoiqu'il arrive^^ Et Lupin et son Teddy, c'est chou, et un peu de douceur et de mignonerie débile ne fait pas de mal. Fleur, qui se révèle petit à petit. Et Molly Weasley, évidemment. Prends-ça dans ta gueule, Bella. Oh, oui, j'ai aussi adoré, comme toujours, les deux soeurs, leurs différences, Bella complètement timbrée, Sissy folle de son fils... J'ai aimé l'épilogue aussi, quoique complètement niais, presque hors-de-propos et trop bubble-gum à mon goût. Je l'ai aimé justement parce qu'il était niais, et mignon, et que je trouvais ça trop choupinet... Je suis incorrigible XD
Malgré tout, je le relirai, parce que c'est quand même du J.K.R., c'est quand même un Harry Potter, et je l'ai dévoré [ bien que trop vite >.< il a tenu que 24h et des poussières... ] avec grand plaisir.
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