Le troisième hiver

16:17

Cet hiver sera mon troisième à Strasbourg. Mon troisième, mais j'ai l'impression que c'est le tout premier vrai hiver que je vais passer. Tout le monde, et les Alsaciens les premiers, m'ont averti de la rudesse du climat. "Mais tu n'as pas de pneus neige ? Mais tu vas moooouriiiiiiiiiir ! Non même si tu n'as pas peur de la conduite sur verglas et même si ta voiture est légère !" Mouais. 
Le premier hiver, je n'ai pas eu le temps d'en profiter. Je suis arrivée fin février, il a neigé une fois, j'étais contente, et puis pouf ! trois semaines après, c'était le printemps. L'arnaque. 
Le deuxième, je l'ai passé principalement dans mon petit studio orienté nord et chauffé à l'électricité. Je n'ai pas eu froid, j'avais un gros pull moche et un énorme plaid puisqu'il n'y avait pas encore d'amoureux squatteur chez moi. Pendant la période la plus froide, j'étais au Texas, 20°C minimum, pas de collants, ça aide. Et je ne suis même pas allée skier dans les Vosges. Nul.

Alors cet hiver, je compte bien le vivre pour de vrai. Là, vous devez vous dire, mais de quoi elle parle, elle est folle, l'hiver c'est nul, c'est froid, on est enrhumé, on a le nez rouge et on ressemble à rien. Oui mais non. Moi j'adore l'hiver, autant que j'aime l'été. Mais l'été à Strasbourg, je ne m'y fais pas, j'ai envie de pleurer toutes les larmes de mon corps à chaque fois que j'ouvre mon pot de gros sel parce que l'air iodé des plages médoquines me manque. Alors je parie tout sur l'hiver, et je veux la totale : la neige, le givre sur mes fenêtres, les bonnets en grosse laine avec des pompons au bout, les écharpes énormes qui sentent la barbapapa, les chaussettes hautes, les grandes bottes, les week-ends au ski, les courbatures dans les cuisses qui vont avec, les crèmes bien épaisses pour garder la peau douce, le vin chaud du marché de Noël, les thés fumants et les bains chauds avec plein de mousse. Je veux courir dehors et tourner sur moi-même comme une gamine de cinq ans à chaque fois qu'il neigera, je veux ronchonner le matin à 6h parce que c'est à mon tour de déneiger la cour, je veux me plaindre d'avoir froid aux doigts et les décongeler sur un chat, je veux faire de la fumée en respirant et essayer sans jamais y arriver de faire des formes rigolotes.

J'ai un peu commencé mon acclimatation l'hiver dernier en achetant ce pull-plaid (c'est pas moi qui le dit, c'est l'amoureux). Il est chaud, il est large, on peut y glisser un chat-bouillotte et il a un imprimé sympa qui va bien avec mes cheveux (je ne suis pas folle vous savez). Et il correspond bien à l'évolution de mon style. Mon uniforme a un peu évolué : moins de tenues girlies que je portais depuis plusieurs hivers (vous savez, ce combo robe à imprimés choupis-gilet ceinturé-bottines à talons, plus de hauts bien larges et bien mous et de jupes tubes. Ajoutez les motifs navajos qu'on voit partout depuis quelques saisons et auxquels j'adhère de plus en plus (je n'ai pas un dreamcatcher dans le dos pour rien), et vous comprendrez sans doute pourquoi c'est un de mes gilets préférés. Le reste de ma tenue n'a rien de nouveau : un haut qui date de cette été et cette jupe et ces boots qui datent de Bordeaux (et qui commencent à me lâcher, je suis tristesse).
J'avais déjà tous ces vêtements l'année dernière et pourtant, je ne m'imaginais pas les porter ainsi, et encore moins m'y sentir bien. Ce troisième hiver qui n'a pas encore commencé a un goût de renouveau, et ça me plaît bien.


Haut : Pimkie
Gilet : Pull & Bear
Jupe : Promod
Bottines : La Halle

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2 petits mots

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Cécile ♥

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