Ce week-end, il faisait beau, il faisait chaud, alors j'ai pris la route, direction le village de ma grand-mère, entre les ballons vosgiens et les cerisiers. J'ai évité l'autoroute et j'ai repris les petites routes qui serpentent dans la forêt, les routes qu'on prenait quand j'étais petite pour aller manger une part de tarte aux myrtilles dans la montagne ou pique-niquer dans un pré.

En ce moment, j'ai un peu du mal à savoir ce que je peux appeler "chez moi", alors ça m'a fait du bien. C'était presque comme retourner à la maison, c'était retrouver un repère, au moins pour quelques heures. 

En ce moment, c'est un peu le bordel dans ma vie, et même si j'aime ça, c'est dur parfois. J'ai la bougeotte, je n'aime pas la routine, et pourtant, mes habitudes me manquent. Et l'idée d'en retrouver d'autres que je perdrais sans doute dans quatre mois me perturbe un peu. Mais bon, je m'y ferai, je n'ai pas le choix et je n'ai pas envie de tourner en rond indéfiniment.

Alors j'ai profité de mon dimanche vosgien. Il faisait beau, il faisait chaud, j'étais en short, et c'était presque comme si on était en août et que j'étais venue recharger les batteries après une année difficile. Presque. La valise et 600 kilomètres en moins.