Wild, wild Spain

10:04


Je vous en avais donné un aperçu en début de semaine : il est temps de vous en dire un peu plus sur le road-trip de mes vacances. Après l'annulation de nos plans initiaux, nous cherchions une destination un peu dépaysante, accessible depuis Bordeaux et pas trop coûteuse. C'est en lisant le blog de Margot, youmakefashion.fr, que j'ai eu la révélation : il fallait qu'on visite les Bardenas Reales.

Si vous ne connaissez pas, il s'agit d'un désert situé en Navarre espagnole, qui présente une végétation particulière et surtout, des formations rocheuses impressionnantes dûes à l'érosion des sols. Les amoureux de géologie, ou les curieux de façon plus générale, y trouveront leur compte : le sol révèle son histoire de façon tellement folle qu'on pourrait presque croire que la main de l'homme a tranché la montagne en deux pour révéler son plan de coupe.

La zone vous rappellera sans aucune doute certains parcs nationaux américains, et sert d'ailleurs parfois de décor à des films. Le parc était plus vert que ce à quoi nous nous attendions et nous n'avons donc moins eu cette impression, mais le paysage n'en était pas mois impressionnant. Je peine à trouver les mots pour vous décrire ce que nous avons ressenti face à cette immense étrangeté de la nature.

Le calme y est également à savourer : nous n'avons croisé que 2 autres voitures et quelques cyclistes, alors que nous y avons passé plus de 4 heures.
Il était également étonnamment bien préservé : pas un détritus, quelques traces de passage humain, des herbes taillées, sans doute pour éviter les incendies, mais c'est tout. C'était tellement appréciable , d'autant qu'il n'y avait pas une poubelle à des kilomètres à la ronde ! De quoi retrouver un peu foi en l'humanité, finalement.
Malgré tout, les lieux restent très accessibles : des pistes poussiéreuses permettent de traverser le parc en voiture. A pied, il n'est pas nécessaire d'être particulièrement bien chaussé pour pouvoir profiter. J'étais en sandales, et si j'ai un peu regretté mes baskets oubliées à Bordeaux qui auraient tout de même été plus pratique, j'ai pu profiter de la balade sans aucun souci.






















Depuis Bordeaux, comptez 5 à 6h de route avec les pauses. La route est d'ailleurs tout aussi belle que le parc lui-même. Je n'avais pas vu les Pyrénées depuis des années et j'en étais presque aussi heureuse que de retrouver mon Lot-et-Garonne natal. La traversée de la Navarre était elle aussi magnifique.
Les formations rocheuses n'attendent d'ailleurs pas la limite du parc naturel pour commencer. Il y a donc des tas de curiosités à admirer sur le bord de la route.







Pour limiter les coûts, nous avions loué un Peugeot Boxer via Drivy. (C'était notre première utilisation du site, et nous recommandons vivement le véhicule et le propriétaire par lequel nous sommes passés, qui nous a très gentiment dépannés en dernière minute quand le premier véhicule que nous avions réservé est tombé en panne à quelques heures du départ.)
En effet, nous partions à 6 adultes et 2 jeunes enfants. En plus d'être économique, c'était beaucoup plus convivial de voyager tous ensemble. (Et nous ne le cachons : même si les petits ont été adorables, c'est toujours mieux d'être plusieurs à faire des grimaces pour faire passer le temps lorsque la route commence à devenir longue.)

S'il est tout à fait possible de faire la route avec le GPS de votre téléphone (nous utilisions Waze), je vous conseille fortement d'avoir un vrai GPS en back-up, voire une carte papier. 
Nous avions pour idée de rouler jusqu'à l'office du tourisme de Tudela pour nous procurer un plan du parc mais nous avons changé d'avis en cours de route et nous sommes finalement dirigés vers le parc d'une seule traite. Nous y sommes parvenus sans trop de difficultés, mais aussi avec un peu de chance. En effet, à certains endroits, le réseau mobile (dont Waze a parfois besoin pour updater son trajet) était plus que limité et il y a également des zones sans signal GPS. 
Nous avons donc voyagé un peu à l'aveugle, ce qui ne nous dérange pas, et nous avons exploré selon nos envies. C'était agréable et un peu grisant de liberté, mais cela nous a coûté quelques détours. Nous avons aussi sans doute raté des point de vue intéressants, même si ceux que nous avons découverts étaient déjà à couper le souffle.

Le soir, nous avons dormi dans un Airbnb à une vingtaine de kilomètres de là. Je crois que le logement a été la problématique la plus difficile à résoudre pour nous : nous avions un budget restreint et avec 2 enfants, je nous imaginais mal dans un dortoir d'auberge de jeunesse. J'ai donc hésité entre la possibilité de retourner dans une grande ville plus proche de la côte basque et celle de louer une maison dans les environs, quitte à nous éloigner un peu de notre route. C'est cette dernière solution que j'ai retenue et avec la fatigue de cette journée, je pense que ça restait la meilleure, même si elle était loin d'être parfaite.
L'offre Airbnb pour un groupe de 8 était assez limitée, surtout en dernière minute, et les locations proposées n'avaient souvent aucun commentaire. Nous avons donc atterri dans un appartement d'une maison centenaire de Tarazona. Les commentaires mentionnaient une décoration vieillotte et effectivement, nous nous sommes un peu demandés où nous débarquions. Finalement, l'appartement lui-même était effectivement très daté, mais grand et doté d'une adorable petite cour avec vue sur le clocher de l'église. L'hôte a quant à lui était adorable et particulièrement serviable (il parle un peu français, si jamais). On dira que ce n'est pas le type d'Airbnb qu'on met en valeur sur les blogs ou Instagram, mais ça reste une solution pratique et peu coûteuse pour des vacances entre amis. En revanche, si vous voyagez avec des enfants, je serais un peu plus vigilante car le système électrique a l'air d'avoir le même âge que la maison (et il ne respecte très certainement pas les normes auxquelles nous sommes habitués).
La ville était pleine de charme, même si nous n'avons pas pris le temps de nous y promener. En revanche, nous avons été frappés par l'abandon de nombreux bâtiments : ici, comme dans d'autres endroits aux alentours, on voit que la crise économique a frappé fort. Le nombre de boutiques en liquidation est impressionnant et c'est pour le coup assez triste à voir. Raison de plus, donc, de vous rendre dans la région et de faire vivre les commerces locaux !


Voilà pour nos aventures espagnoles ! J'espère que vous aurez aimé les découvrir et surtout, j'espère vous avoir donné envie de découvrir ce coin d'Espagne qui reste facilement de la côte atlantique comme de la côte méditerranéenne. A très bientôt pour la suite (et bientôt la fin, snif) de mes aventures estivales !

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Cécile ♥

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