"If you wanna be my lover, you gotta get with my friends

Make it last forever, friendship never ends"

Non, je ne cite pas les Spice Girls pour déclarer ma flamme à mon kiki d'amour, quoique, mais juste parce que cette chanson est synonyme de virées stupides et de vidéos dossier qu'on gardera entre nous, c'est un peu le symbole de nos conneries et de nos week-ends, celui à Paris bien sûr et surtout le dernier, à Strasbourg, même si on ne l'a pas chantée pour des raisons évidentes de manque de sommeil qui éclate la voix.

Si vous n'avez rien compris, je suis désolée, vous ne comprendrez sans doute pas mieux la suite, mais au moins, vous pourrez profiter un peu de mes photos qui, je l'espère, sont jolies :)

Une amie, c'est quelqu'un qui traverse la France juste pour le plaisir de venir décorer ton canapé de sa présence, comme ça, pour le plaisir, pour tes beaux yeux. Une amie, c'est quelqu'un qui te fait te lever à 7h un samedi matin alors que toi t'es pas du matin, genre pas du tout, mais tu fais le fais quand même, comme ça, pour le plaisir, pour son joli sourire. Une amie, c'est une nana qui est capable de se taper une journée de 24h avec toi, pour le fun, après une part de tarte à la rhubarbe et un thé, juste pour tenir compagnie à ta solitude et à ton hyperactivité chronique. 

Il y a dix jours, ça a beaucoup parlé bordelais dans Strasbourg, ça a beaucoup gloussé aussi, hein, je ne vous le cache pas, on n'y peut rien, parce que j'ai au moins une amie.

C'était un petit week-end, tout petit riquiqui, tout court, trop court, mais c'était un week-end en or pur, brillant, magique. C'était un peu Dublin, à base de short trop court, de beaucoup de photos, de bagels au bord d'Ill plutôt que dans Grafton Street, de "Hola Blackberry girl" à la place du "Hey camera girl". Et puis c'était autre chose aussi, une nouvelle ville à découvrir pour elle, un nouveau climat aussi, parce oui, il fait chaud même en Alsace, et une presque amputation des pieds parce que oui, arpenter Strasbourg dans tous les sens de 10h à 17h, c'est violent, mais t'façon c'pas grave, les pieds ça sert à rien, t'as qu'à faire un effort et marcher sur les mains.

On aurait pu s'arrêter à la fin de la journée et dormir, mais non, on est des malades, on a bossé au Domac t'as vu ! Alors on a juste bu un Coca, affalées comme des grosses loques sur le canapé avec Cookie l'attention whore qui exhibait son ventre rebondi et puis on est reparties, direction on sait pas trop où parce que les villes alsaciennes ont quand même des noms chelous, pour passer la soirée au Festival des Basses Zorn, écouter un peu de musique, shaker nos booties, et profiter des joies simples du plein air en se parfumant à la saucisse grillée et en servant d'anti-moustiques vivant.

On a adoré Hangar, même si bon, on était déjà conquises parce qu'ils sont du Cap Ferret, que je suis en manque de Sud-Ouest et que je kiffe un peu trop tout ce qui s'y rapproche de près ou de loin. Mais objectivement, ils sont bons, très bons, si vous aimez les groupes un timbrés, si vous n'avez rien contre les mots un peu crus et si vous avez envie de vous amuser. Et puis, ils avaient de jolis tee-shirts. Ah, et le guitariste ferait un parfait quatre heures aussi, mais bien sûr, on n'a pas trop fait attention, voyons, pour qui nous prenez-vous ?

De Palmas nous a déçue. Oui, techniquement, c'était bon. Et alors ? Un concert, ce n'est juste de la technique, c'est une présence, c'est un partage, c'est du plaisir, un peu de folie aussi. Mais non, il a joué pour son public, pour ses fans, sans chercher à prouver quoi que ce soit, sans chercher à plaire à d'autres qu'aux demoiselles qui fondaient dès qu'il regardait dans leur direction. 

Et puis il y a eu celle pour qui on était là, parce que ma Camille, parce que c'était son cadeau d'anniversaire et parce que c'était le prétexte parfait pour la faire venir au plus vite à Strasbourg : Jenifer. Ne grimacez pas, la gamine de la Star Ac est bien loin, vraiment. Certes, la mise en scène est travaillée, la lumière est belle, les costumes sont superbes. Mais Jenifer chante, vraiment, et bien, très bien. Elle a une belle voix, une belle énergie, une belle présence, et elle sait les communiquer. Et le meilleur, bien sûr, c'était le sourire de Camille.

Je ne vous raconterai pas ce qui s'est passé ensuite. Sachez juste que le cocktail mojitos maison, fatigue et musique des années 90 donne lieu à des danses plutôt drôles. Et à un endormissement très rapide passé quatre heures du matin, aussi.

Au réveil, on a fait concours de cernes et concours de voix de Barry White aussi. Cookie, ce petit con, s'en foutait pas mal, lui il faisait l'imbécile pour qu'on parle de lui et ça n'a bien sûr pas loupé. Je peux notamment vous citer le fameux "coussinets dans le nez" qui est rentré dans les annales de la stupidité, le reste on gardera pour nous, comme on gardera pour nous nos craintes d'accoucher d'un bébé racaille avec la casquette pré-vissée sur le crâne, par exemple, à tout hasard bien sûr. Tout a filé trop vite, j'ai pas compris comment on a pu se retrouver sur le quai de la gare qu'on venait à peine de quitter. Pute de quai de gare. J'ai gardé les yeux secs, je suis fière, pourtant c'était difficile. A cause du soleil dans mes yeux bien sûr. Mais la pute de quai de gare, ce n'était rien du tout à côté de l'appart vide, du canapé tout nu, de moi toute seule. 

J'aurais bien commencé le décompte des jours jusqu'à la prochaine fois, mais je ne sais pas quand c'est. Ce que je sais, en revanche, c'est qu'il me tarde bordel, et que les jours où j'aurais envie de rire bêtement sans l'avoir à mes côtés, j'écouterais Wannabe en repensant à nos bêtises.