- 07:00
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Février 2011 - En route pour Strasbourg
Depuis deux ou trois ans, j'ai toujours un appareil jetable qui traîne au fond de mon sac. Ca a commencé au ski, parce que j'avais un peu peur de prendre mon appareil sur les pistes et de tomber dessus. Et puis j'ai adoré ma première pellicule, les couleurs un peu différentes, le grain, les loupés aussi, parce que prendre des photos avec des gants de ski et le masque un peu relevé mais pas trop pour ne pas perdre la chaleur, c'est pas top. Et il y a aussi ce petit plaisir d'attendre pour découvrir les photos. Il faut d'abord finir la pellicule, la faire développer, pour redécouvrir, souvent quelques mois plus tard, les traces des petites aventures. Pour toutes ces petites raisons, je me suis mise à aimer ce petit jetable qui capture des moments sympas, parfois joliment, parfois un peu moins. Le dernier, j'ai mis longtemps à le finir, mais j'ai encore plus adoré redécouvrir ces souvenirs du "grand chamboulement". Et puis, c'est quand même génial de découvrir des photos de neige quand il fait encore chaud début octobre !
Mai 2011 - Festival des Basses Zorns - Happy Birthday Camille !
Mai 2011 - Camille découvre Strasbourg (et la vue que j'ai en photo à presque toutes les saisons)
Janvier 2011 - Luz Ardiden - Les kikis au ski !
Décembre 2011 - Gérardmer et le lac gelé
- 10:04
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En Alsace, on m'avait vendu du froid et de la neige. J'attends. J'attends, parce qu'à chaque fois qu'il fait beau, j'ai ce réflexe de me tourner vers l'océan, et de me rendre compte que non, il n'est pas là, non, je ne suis pas au bon endroit, non, qui que j'appelle, on ne pourra pas finir la nuit les pieds dans le sable.
Le gros point faible de Strasbourg, ce n'est pas le manque de soleil ou de chaleur, c'est le manque de plage. Dès qu'il fait beau, je n'ai qu'une envie : enfiler un maillot, sauter en voiture et aller prendre une grande bouffée d'air iodé, cet air à l'odeur si particulière que je voudrais bien pouvoir respirer aussi en Alsace. Cet été, je n'y ai eu droit que deux fois, deux toutes petites fois, mais j'en ai profité, et on dirait que ma peau a compris l'urgence, car elle a doré aussitôt et s'accroche à sa jolie couleur. Mon appareil photo a bombardé aussi, pour compenser le manque d'eau et de vagues, pour figer les premières images du kiki-saumon, parce que cet été est un peu spécial, quand même.
Pourtant, malgré ces escapades qui m'ont fait plus que du bien, malgré les rencontres, malgré les rebondissements, cet été m'a paru bien long sans ma douce addiction... Vous croyez que ça existe, les vaporisateurs parfum océan, pour m'aider à attendre l'hiver ?
- 07:00
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Au premier abord, la robe rouge est sage, très sage. Son rouge est celui qui s'accorde bien avec mon roux qui se délave. Elle est sans doute un peu courte, comme souvent, mais ne dévoile pas trop de chair malgré tout. Décolleté sage, jolis petits boutons sur les épaules, jolies ceinture à la taille. Et elle tourne, et moi j'adore, et je ris, et je tourne sur moi-même jusqu'à n'en plus pouvoir. Non vraiment, cette petite robe rouge est sage, très sage, mais elle est jolie, très jolie. Elle aurait presque pu être la petite robe rouge parfaite.
Mais ma petite robe rouge presque parfaite cache un secret...
Côté face, elle est bien ce qu'elle paraît être, et elle est parfaite pour le bureau. Côte pile, elle se révèle beaucoup moins corporate. Mais tant pis, on lui pardonne, elle est tellement jolie. Et tant pis si je m'étais promis de ne plus rien acheter que je ne puisse porter au bureau comme à la ville. Ma petite robe est rouge, elle tourne et son dos est joliment décolleté : les trois petites choses qui me font craquer ces derniers temps.
Robe Motel via Asos
- 07:00
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Je vous ai conté à plusieurs reprises mon amour pour ma belle Bordeaux. Je vous ai parlé de toutes ces jolies choses qui me manquent, ces habitudes que je n'arrive pas à perdre à chaque fois que je remets les pieds dans la ville, ces gens que je voudrais pouvoir avoir plus souvent auprès de moi. A chaque fois que j'ai l'occasion d'y retourner, je revis un peu ces moments qui me manquent.
La dernière fois, c'était il y a deux semaines, c'était ma soutenance, c'était la dernière page de ma vie étudiante. De ma vie bordelaise aussi. Maintenant, ça y est, elle est tournée, mais je n'ai pas encore fermé le livre. J'espère encore pouvoir le reprendre un jour et remplir les pages blanches. Mais comment enchaîner ? Cette dernière fois avait vraiment l'air d'un point final. Ce jour de soutenance a été spécial jusqu'au bout. Le stress, mes profs souriants, ma note excellente, la fierté de mon tuteur. Et puis ce déjeuner surréaliste : manger avec mon tuteur strasbourgeois à Pessac, à deux pas de mon ancien McDo et à deux tables de mon crush de lycée. Comme si toutes mes vies se chevauchaient, pour bien marquer la fin de l'histoire et le début des nouvelles aventures.
Je ne suis pas du genre à croire aux signes, mais la coïncidence m'a marquée. Et puis ce soleil, ce soleil éclatant, et la chaleur, et tous les gens que j'ai revus, et les compliments. Tout me criait : "Profite, profite à fond, après, ce sera fini." Alors j'ai profité. J'ai vu ma famille, quelques amis, la plage, j'ai fait la fête, j'ai peu dormi, et surtout, j'ai mitraillé. Pour la première fois, en cinq ans, je me suis baladée appareil au poing et je me suis attardée dans tous ces beaux endroits, toujours avec ce sentiment un peu bizarre que ce serait la dernière fois.
Je ne suis pas rentrée en train. Heureusement. Ca m'aura évité de cacher à mon voisin ce cocktail de sentiments qui voulait à tout prix remonter à la surface. Mais j'ai quand même le coeur qui chavire à chaque fois que je regarde ces photos, comme si j'étais de nouveau sur les quais, au milieu des bouchons, dans la voiture pleine de bagages et de souvenirs.
Maintenant, ça y est, je suis rentrée à Strasbourg. J'ai tourné la page, je crois, mais je n'arrive toujours pas à refermer le livre. Il reste ouvert, à côté du nouveau, qui lui, se remplit déjà très vite. Pourvu que ce ne soit pas trop difficile quand viendra le temps de l'achever à son tour...
- 07:00
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