Je viens de passer les deux derniers jours à coudre, coudre, coudre encore et si vous saviez le bien que ça fait ! Je me suis toujours demandée si je pourrais vivre d'un de mes loisirs sans m'en dégoûter et si ces quelques jours ne m'aident pas forcément à y voir plus clair, ils me donnent envie de rêver.

En attendant, je suis là pour vous présenter une tenue. Rentrons donc dans le vif du sujet, avec une petite particularité qui vous a peut-être fait sauter les premières lignes de mon billet : oui, je porte des baskets !

Ces baskets, je les ai achetées au printemps et je les ai oubliées au fond de mon shoesing presque aussitôt. (Je suis sûre que vous avez déjà fait pareil, hein.) Même si j'adore les looks avec sneakers qu'on voit partout et que j'attends avec impatience de passer chez mes parents pour retrouver les Superstar de mon adolescence, je suis donc bien contente de n'avoir craqué que pour des ersatz des Stan Smith. 

Malgré tout, ces petites m'ont bien sauvé la vie au début de l'été, quand mon pied s'est transformé en hématome géant suite à une glissade malheureuse sur le carrelage humide (méfiez-vous du ménage, c'est beaucoup plus dangereux que ce qu'on voudrait vous faire croire, faites-moi confiance). Je les ai portées presque en non-stop pendant un mois, étant donné que Quasimopied (c'était son petit nom) ne supportait rien d'autre. Si j'ai trouvé assez bizarre de me voir en baskets et si j'ai adoré retrouver mes talons, j'ai bien aimé le twist un peu plus décontracté qu'elles apportent à mes tenues. Et depuis, je les ressors donc de temps en temps.

Ici, je les trouve parfaites pour donner un côté un peu plus cool à une de mes tenues préférées. Je  la porterais plutôt avec des escarpins pour aller travailler, mais c'est les vacances voyons, alors je réapprends à être un peu plus casual.

J'avais cousu cette jupe pour pouvoir la porter pendant la cicatrisation de mon dernier tattoo et je lui avais volontairement donné beaucoup d'ampleur pour éviter les frottements. Elle a de ce fait un côté un peu dramatique, un peu too much que j'adore et qui peut facilement lui donner un côté trop habillé. D'où la marinière et les baskets, donc. 

Ajoutez-y une petite veste en jean, et vous obtenez ce qui est pour moi une parfaite tenue de rentrée. 

Ne vous en faites pas : comme l'année dernière, je n'aborderai pas encore ce thème ici. L'été durera encore un peu chez moi. L'heure des vacances a (enfin) sonné pour moi, et j'espère bien pouvoir profiter encore un peu du soleil un peu plus doux de Promis, je vous emmènerai avec moi et en plus de vous montrer mes dernières cousettes, j'espère partager très bientôt de jolis paysages. 

En attendant, bon courage si vous avez repris l'école ou le boulot ! Je reviens très bientôt avec les images d'une jolie escapade. A très vite ♥

Marinière : Primark (customisée) // Jupe : ladybugberry // Chaussures : H&M

On me demande souvent ce que je suis venue faire à Strasbourg. C'est souvent délicat de répondre sans que la conversation ne prenne un tournant trop personnel, et la question innocente finit ainsi en longs échanges.

Pourtant, même si mes proches sont loin et que l'absence est parfois douloureuse, même si je râle et que j'ai la bougeotte, je ne me vois pas repartir. Pas pour l'instant. Il y a trop de petites choses ici qui me réjouissent à chaque instant, tant de petits détails qui me rappellent que je n'ai peut-être pas choisi ma région d'adoption, mais que je m'y suis profondément attachée.

Strasbourg est une ville différente de toutes celles que j'ai connues jusqu'à présent. C'est une capitale comme une petite ville, c'est un mélange de très nouveau et de très ancien, elle est à la fois conservatrice et audacieuse.

Changer de quartier me donne presque l'impression de changer de région, chacune avec son caractère propre, mais chacune pleine de beauté, à sa façon. Je ne me lasse pas de découvrir de nouveaux détails sur les façades, d'étudier les palettes de couleur des maisons, d'admirer les géraniums en fleurs à toutes les fenêtres, ou presque.

Je savoure les vrais hivers qui commencent tôt et durent longtemps, la brume qui noie tout, le ciel blanc et la fumée qu'on fait dès qu'on respire. Tout invite au cocooning et il me paraît tout à fait légitime d'écouter ma playlist de Noël pendant 3 mois puisque tout ne me ramène à cette ambiance.

Je découvre encore la campagne alsacienne et je me surprends de plus en plus à l'aimer, moi qui m'étais jurée que je ne mettrais plus les pieds dans un village lorsque j'ai quitté le mien, il y a presque 10 ans (déjà). Le Nord me fait presque penser à mon Val de Garonne natal lorsque le soleil brille, avec ses champs vallonnés à perte de vue et les routes microscopiques que Waze s'entête à me faire prendre lorsque je pars en vadrouille. J'adore aussi rouler vers le Sud, vers cette fameuse ligne bleue des Vosges. Je n'avais jamais pris le sens de cette expression avant de vivre ici, et j'ai toujours un sentiment un peu particulier lorsque je la vois au loin. Au Sud, les paysages sont un peu plus escarpés et j'adore y découvrir les petites villes nichées dans les premiers contreforts des Vosges.

Il y a les gens, aussi. On m'a souvent décrit les Alsaciens comme des gens froids et peu ouverts aux autres. De mon point de vue, cette réputation ne peut pas être plus fausse. J'ai croisé tellement de personnes ici, toutes différentes, finalement peu originaires d'Alsace, toutes prêtes à échanger sur nos expériences respectives. C'est peut-être la proximité de l'Allemagne, l'influence européenne, que sais-je ? Je trouve les gens plus ouverts ici, même si j'ai bien conscience que Strasbourg reste une enclave un peu particulière.

Et puis il y a les petites choses du quotidien, ces petits riens qui n'ont sans doute de beaux que les sentiments qui y sont liés, mais que je chéris pourtant. La cathédrale qui s'immisce un peu partout, où qu'on soit. Le Parlement au bout du canal. La façon dont la lumière illumine le ciel à hauteur de ma sortie d'autoroute. Les pavés que je déteste mais qui donnent un charme fou à la rue la plus banale. Mon vieux quartier au milieu de tous les nouveaux bâtiments. Cette petite rue si traditionnellement alsacienne juste en face de chez moi, découverte sur le tard, mais dont je ne me lasse plus. La vue depuis mon balcon de ces bâtiments hétéroclites noyés dans les nuages.

Pourtant, jusqu'à cette année, je n'arrivais pas à me faire à Strasbourg en été. Ces quelques semaines étaient surtout prétextes à la nostalgie et je me languissais des folles soirées de mes années bordelaises. Jusqu'à cet été. 

Cette canicule après laquelle tout le monde râle, je l'ai accueillie à bras ouverts et j'en ai savouré chaque instant. C'est étrange pourtant : j'ai passé le plus clair de mon été à travailler, je n'ai pas tellement profité du soleil et les événements de cette année ne sont pas forcément ceux dont je me rappellerai avec le sourire. Mais il y avait ce soleil, cette chaleur, les ciels roses, les petites robes, la relative fraîcheur des matins et la moiteur du soir. Tout ce qui, pour moi, évoque l'été. Tout ce qui me manquait.

Alors même si on lit partout que ça y est, c'est la rentrée, l'été est fini, j'ai voulu profiter de ces derniers rayons de soleil chaud pour vous montrer une de mes dernières cousettes. Une petite robe d'été, bien entendu, qui a traîné quelques semaines dans mon placard avant que je réalise les quelques retouches qui en font une robe d'été parfaite : des rayures, quelques découpes bien placées et une jupe large qui tourne, bien entendu !

Et comme toujours, la photo de la fin revient ma grosse peluche qui n'est jamais bien loin dès que mon trépied est de sortie ♥


A très bientôt et en attendant, profitez bien de ces derniers rayons d'été !

Kimono : ladybugberry / Top et collier : Primark / Short : Etam / Headband : Blondie (offert par la marque) / Ràl : Hot pepper de Bourjois

Un billet par mois, c'est finalement un bon rythme, non ? Oui, je sais, je me trouve des excuses pour essayer de faire oublier le fait que j'ai des tonnes de projets entr'aperçus sur Instagram qui attendent toujours leur présentation officielle. Mais c'est un fait : mon temps est extrêmement limité et j'ai récemment été prise d'une frénésie de couture qui me laisse peu de disponibilités pour autre chose. 

Je vous l'avais annoncé, j'ai énormément de projets en cours pour ce début de printemps. Sauf qu'entretemps, je me suis trouvée de nouvelles lubies et je croule littéralement sous les idées. Vous le savez, j'adore ça.

Ces dernières semaines, j'ai énormément freiné mes envies de shopping (enfin... les chaussures ne comptent pas). A chaque fois que je m'estime capable de produire ma version de la pièce qui me fait envie, je ne l'achète pas et je cherche le tissu parfait à la place. C'est donc ce que j'ai fait. (Je vous laisse imaginer l'état de mes étagères, qui débordaient déjà.)

En parallèle, j'ai entamé un grand tri de ma garde-robe, en préparation d'un hypothétique futur déménagement (et parce que je n'avais plus de place pour mes robes, j'avoue). Finalement, au lieu de jeter, je me suis retrouvée avec un stock de vêtements, certes importables en l'état, mais tellement faciles à détourner. Je suis irrécupérable. Rassurez-moi : je ne suis pas seule dans ce cas ?

Ce qui nous emmène à ma création du jour : à la base, ce petit top à chats était une robe Forever 21 achetée au Texas il y a 3 ans. J'avais craqué sur l'imprimé (je suis sûre que vous comprenez pourquoi) et je l'avais achetée bien qu'elle soit bien trop grande pour moi. Avec une ceinture et un gros gilet, ça rendait plutôt bien, mais je la portais finalement très peu. 

La solution était très simple : quelques coups de ciseau, un patron de tee-shirt en plusieurs morceaux me permettant de travailler avec de petits morceaux de tissus, une fausse patte de boutonnage pour donner un peu de relief au haut, et voilà, ma robe est devenue un petit haut !

La longueur n'est pas suffisante pour qu'il soit flatteur avec des jupes tubes et des pantalons, mais avec mes jupettes et shorts taille haute, il sera parfait. Et les jolis rayons de soleil de cette semaine me donneront une bonne excuse pour lui faire prendre l'air !

C'est certain, ça n'arrange pas mes problématiques d'espace, mais tant pis, j'ai l'impression d'avoir une nouvelle pièce sans avoir fait les magasins ! (Après les chaussures, les magasins de tissus ne comptent pas, hein. On dit que si je vous montre la suite très vite, vous fermerez les yeux sur tous les nouveaux coupons que j'ai dénichés ?)