
La bouteille de Fanta presque vide. Ma trousse qui déborde et un paquet de feuilles. Mon thé vert au citron dans la jolie tasse offerte par môman. Des gâteaux. La télé en fond sonore pour noyer le vacarme de mes pensées. Je suis prête.
Laissez-moi vous raconter mes histoires.
Je me suis assise. Le train a démarré quelques instants plus tard. Conséquence immédiate : ma tête s'alourdit et mes idées s'embrouillent. Mon esprit s'envole. Ou c'est ce qu'il aurait fait si mon regard ne s'était pas posé sur cette main. Fine et élégante, mais à la poigne sans aucun doute puissante, elle ne pouvait appartenir qu'à un homme. Elle était refermée sur un I-pod bleu, dans un geste à la fois ferme et doux. Longtemps, j'ai observé cette façon de retenir l'appareil, à demi appuyé contre la poitrine, au creux de sa paume. Mon regard a fini par glisser vers le haut, et le menton rasé hâtivement que j'ai aperçu a confirmé mon intuition. J'ai fini par baisser la tête et me plonger dans le roman que j'emportais toujours avec moi, mais je ne pouvais pas m'empêcher de contempler de temps en temps cette main et ce menton à la dérobée, sans jamais oser me confronter à ses yeux. Et puis la voix du contrôleur a annoncé mon arrêt. J'ai fourré mon livre dans mon sac, saisis mes affaires et me suis levée, jetant un dernier coup d'œil à cette main. Juste avant de passer la porte, je me suis retournée pour apercevoir son visage, au moins une fois. Nos yeux se sont rencontrés, le brun pâle des siens fixés sur l'encre des miens. J'ai détourné le regard et je suis sortie, espérant qu'il me suive. Descendra. Descendra pas. J'ai entendu le train s'ébranler en m'efforçant de ne pas me sentir déçue. Puis j'ai senti la main sur mon épaule. Il était descendu.
Pix : un dessin de moi, qui raconte une autre histoire que celle, désespéremment fleur bleue, que je vous offre quelques lignes plus haut
Musik : Avril Lavigne - When you're gone
---------Madame Kay - Avril
---------Shakira - Tú
Laissez-moi vous raconter mes histoires.
Je me suis assise. Le train a démarré quelques instants plus tard. Conséquence immédiate : ma tête s'alourdit et mes idées s'embrouillent. Mon esprit s'envole. Ou c'est ce qu'il aurait fait si mon regard ne s'était pas posé sur cette main. Fine et élégante, mais à la poigne sans aucun doute puissante, elle ne pouvait appartenir qu'à un homme. Elle était refermée sur un I-pod bleu, dans un geste à la fois ferme et doux. Longtemps, j'ai observé cette façon de retenir l'appareil, à demi appuyé contre la poitrine, au creux de sa paume. Mon regard a fini par glisser vers le haut, et le menton rasé hâtivement que j'ai aperçu a confirmé mon intuition. J'ai fini par baisser la tête et me plonger dans le roman que j'emportais toujours avec moi, mais je ne pouvais pas m'empêcher de contempler de temps en temps cette main et ce menton à la dérobée, sans jamais oser me confronter à ses yeux. Et puis la voix du contrôleur a annoncé mon arrêt. J'ai fourré mon livre dans mon sac, saisis mes affaires et me suis levée, jetant un dernier coup d'œil à cette main. Juste avant de passer la porte, je me suis retournée pour apercevoir son visage, au moins une fois. Nos yeux se sont rencontrés, le brun pâle des siens fixés sur l'encre des miens. J'ai détourné le regard et je suis sortie, espérant qu'il me suive. Descendra. Descendra pas. J'ai entendu le train s'ébranler en m'efforçant de ne pas me sentir déçue. Puis j'ai senti la main sur mon épaule. Il était descendu.
Pix : un dessin de moi, qui raconte une autre histoire que celle, désespéremment fleur bleue, que je vous offre quelques lignes plus haut
Musik : Avril Lavigne - When you're gone
---------Madame Kay - Avril
---------Shakira - Tú
- 21:48
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