Je ne sais pas vous, mais j'ai trouvé ce mois de janvier bien lugubre. L'actualité y a fortement contribué, bien sûr, mais j'ai aussi eu bien du mal à combiner les longues heures au boulot, mes cours d'allemand tous frais et ces obligations pas drôles de la vie d'adulte. Mes 18 ans sont définitivement loin, mon corps me l'a bien fait sentir et ça se voyait sur les quelques photos que j'ai essayé de prendre. Alors j'ai préféré m'abstenir un peu, poser les aiguilles, ranger Charles et attendre que mon mojo revienne. Avec le temps, cet espace est devenu une bulle de fraîcheur plutôt qu'un défouloir pour moi, et il m'a paru normal de ne pas y traîner ma morosité.

Le mojo quant à lui, est revenu ce week-end, ou plutôt vendredi. Ca a commencé tout bêtement avec un : "Tiens, tu as un jour off à rattraper, il y a un créneau demain, ça te fera trois jours." Je n'ai pas protesté et j'ai décidé que ce serait trois jours rien que pour moi, pendant lesquels je ne ferai que ce qui me ferait plaisir. Oh j'ai bien passé l'aspirateur, mais c'est justement parce que j'en avais envie, pas simplement par pure obligation (oui j'ai des envies bizarres). 

Mais surtout, je me suis décidée à attaquer la pile de jolis tissus issus de ma première commande The Sweet Mercerie et reçus il y a déjà quelques semaines. Quoi que mieux pour se remonter le moral que de coudre une robe marinière quand le ciel nous balance des paquets de coton ? Certes, ce n'est pas vraiment de saison, mais je vous assure qu'avec un bon gilet (ou dans un open space surchauffé), c'est pile ce qu'il me fallait.

Une robe à rayures à empiècements, j'en avais envie depuis que j'avais repéré une robe H&M de la collection dernière. J'avais longtemps hésité à l'acheter, mais j'ai de plus en tendance à me freiner dans mes achats de vêtements quand je sais que je suis capable de me coudre quelque chose de similaire (dit-elle après avoir validé une commande de robes Yumi au cours du week-end).

La raison l'a pour une fois emporté et j'ai décidé de la coudre moi-même. J'ai laissé de côté la forme patineuse (j'en ai tellement que je me demande parfois comment je ne me suis pas encore lassée) et j'ai préféré une robe tee-shirt. J'ai détourné un patron La Maison Victor dont j'adore l'empiècement au dos, fait quelques modifications et ajusté le tout sur Dorothy, le magnifique mannequin de couture que j'ai reçu à Noël et voilà !

Le projet était finalement très rapide à réaliser, il me fallait simplement un après-midi, libre de toute contrainte, et une tête assez vide pour laisser un peu de place à la créativité. 

J'ai achevé les finitions dimanche matin et j'ai aussitôt sauté dans ma nouvelle robe. Oh bonheur, c'est un pyjama, mais heureusement, les empiècements permettent de lui donner un côté un chouilla plus habillé. Je l'ai portée douillettement emballée dans un long gilet avec une paire de boots, mais je lui prévois un grand potentiel pour ce printemps, portée avec les escarpins rouges que j'ai ressorti du placard ces derniers temps, et pourquoi pas ceinturée pour la rendre un peu plus habillée. Qu'en pensez-vous ?

Sur ce, je vous laisse : il me reste encore quelques petites heures de ce week-end à dévorer. Il tombe encore du coton du ciel (oh que j'aimerais être dans les Pyrénées en ce moment pour en avoir encore davantage) et j'ai quelques coupons de tissus à travailler : je m'en vais faire durer la magie encore un peu ♥

Bonne semaine !

Bonus : la vérité sur ces photos !