525,000 journeys to plan

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Quand j'étais petite, je pensais qu'à 25 ans, je serais une adulte, une vraie. Je ne regarderais plus les dessins animés, je lirais le journal tous les matins et je boirais un café avant d'aller au travail dans un endroit incroyablement cool. Quand j'étais petite, je pensais aussi que les adultes devaient tous terriblement blasés, tristes et ennuyeux. Quand j'étais ado, je m'accrochais désespérément à mon grain de folie en pensant qu'il vivait ses dernières heures.

J'aurais aimé qu'on me prouve que tout ce que je m'imaginais serait complètement faux.

Il y a 10 jours, j'ai eu 25 ans. Je n'ai clairement pas le boulot cool que j'imaginais quand j'étais enfant, mais j'y travaille et je m'épanouis tout autant. Je ne lis pas le journal mais je continue à regarder des dessins animés et des comédies musicales. Je paie mes factures et je râle après les impôts mais je continue à danser, chanter et taper des mains dès que quelque chose me plaît. Et définitivement, avoir 25 ans est beaucoup, beaucoup mieux que d'en avoir 15, 18 ou 20.

Ma vie n'est pas plus facile ou plus belle, loin de là. Mais c'est pas grave, je relative beaucoup mieux et je trouve de jolies choses partout où je ne savais pas en voir avant. Je ne sais pas si je suis une meilleure personne qu'il y a quelques années, mais en tout cas, je suis beaucoup mieux dans mes baskets. Et même s'ils sont loin, j'ai des amis complètement malades tellement ils sont géniaux avec qui je veux encore partager beaucoup, beaucoup d'année.

Le 8 mars, j'ai eu 25 ans, et j'ai découvert que tout ce que ma meilleure amie, chaton et mes copains avaient pu comploter dans mon dos ces derniers mois. Ca a commencé avec un chou qui a bondi devant la voiture avec un noeud sur la tête. Beaucoup de bonne bouffe et de bière belge. Des virées en Allemagne. Mes premières minutes de vieillesse enfermée aux toilettes. (Ne faites pas confiance à vos amis.) Des massages à gogo. Des collants choupis. Du rose Barbie. Deux birthday girls aux couleurs douteuses. Un nouvel appareil photo CANON, dans tous les sens du terme, nommé Charles, avec lequel les photos les plus nulles paraissent trop cools. Beaucoup trop d'images et de vidéos pour les envoyer en une seule fois.

Et des tas de cheveux de toutes les couleurs qui résistent encore au toujours à l'aspirateur dans mon canapé.

Ce n'était pas le week-end parfait que j'avais préparé et imaginé. Mais finalement, ce n'est pas si grave, parce qu'on était tous ensemble, parce que les rencontres ont fonctionné et finalement on avait nos couronnes de princesse, alors le reste, on s'en fout un peu, on finira par oublier.

Pâte à sel et tétanos, j'vous aime putain.