Ces derniers temps, j'achète beaucoup moins de vêtements. Cela vient en partie d'une réduction de budget, en partie d'une envie de mieux consommer. Et c'est surtout venu de la réalisation que la plupart de mes tenues sont composées de pièces et d'accessoires que j'ai depuis longtemps, avec une petite touche de nouveauté de temps à autres. Je ne ressens plus vraiment ce besoin d'acheter pour le plaisir, je raisonne beaucoup plus mes nouvelles acquisitions, et je le vis très bien.

Je sais que c'est une réflexion qu'on retrouve beaucoup sur les blogs en ce moment. Je trouve intéressante cette idée de vouloir construire un dressing parfait, avec les pièces qui fonctionnent bien pour nous. Pour l'instant, ce n'est pas vraiment ce qui me parle.
Moi, ce que j'aime, c'est l'idée de retrouver des souvenirs associés à mes vêtements. D'ailleurs, j'adore ramener un vêtement particulier quand je voyage, et ce sont les seuls que je garde, même lorsqu'ils sont vraiment trop petits ou trop abîmés. J'ai toujours été très nostalgique, et si je me complais moins dans mes souvenirs d'un moment où j'étais une autre, j'aime beaucoup me rappeler de ce que j'étais avant, de ce que j'ai vécu, des gens que j'ai rencontrés.

Cette robe, par exemple, je l'ai achetée au Texas, il y a presque deux ans. Je me rappelle parfaitement de la première tenue de bureau à laquelle je l'ai associée, du lieu dans lequel je me trouvais, de la difficile négociation de ce jour-là. Et ça me plaît. Aujourd'hui, je la porte de façon plus casual, plus décalée, plus moi, alors que pendant des mois elle dormait au fond de mon dressing, parce que j'étais persuadée que je ne pourrais pas la porter différemment. Maintenant, j'écris de nouveaux souvenirs, et ma petite robe texane aura aussi ses souvenirs d'automne alsacien.

Ces collants eux, sont tout récents, mais j'avais exactement les mêmes à mon arrivée à Bordeaux. Ils faisaient partie de ma panoplie de ce que je m'imaginais être l'étudiante classe et un peu rock quand même. 

Quant aux boots, qui font partie de mes rares achats de l'automne, elles me rappelleront sans doute les échanges avec mon prof de salsa qui, étrangement, les a adorées. Ou peut-être les blagues de chaton sur mes goûts vestimentaires. Ou quelque chose de complètement différent qui ne s'est pas encore produit.

Alors mon dressing à moi n'est peut-être parfait, élégant et intemporel, mais il raconte des tas de petites anecdotes. Et le vôtre ?